
Nick Mulvey

Vane vous raconte..


Dans la famille musiques qui transportent, j’demande Nick Mulvey et j’garde la carte à vie ! Parce que, ce gars-là, c’est un magicien du son qui construit ses titres de façon magistrale. Rares sont les artistes à dessiner à la perfection les contours de l’instant en superposant les sons de sortes que ce soit l’émotion qui prime. En fait, mon histoire avec Nick Mulvey, elle ne date pas d’aujourd’hui. Je l’ai compris dernièrement, pour tout vous dire. Parce que c’est con mais des fois, il y a des sons qu’on aime profondément et dont on ne sait rien. Ça arrive, parfois, d’avoir une playlist avec un nom qui revient sans qu’on ne fasse jamais le lien entre les titres et l’artiste. Ça m’est arrivé avec Nick Mulvey. Ce gars-là, il traîne dans mes playlists depuis des années. Un titre par ci, un titre par là. Et quand je me suis mise à m’y intéresser, vraiment, j’ai découvert qu’en fait ça faisait des années que je l’écoutais !
Du coup, j’ai quand même pris le temps de m’intéresser à l’artiste et j’ai découvert que cet artiste londonien avait d’abord créer le groupe Portico Quartet, un groupe de jazz dans lequel il jouait du Hang puis en 2011, âgé de 27 ans, Nick Mulvey se lance en solo et sortira en 2012 son premier EP sous le label fiction records. Quand on survole sa biographie on sent que la qualité sonore elle est là dès le début et qu’elle provient d’une enfance bercée par la musique et de voyage culturelle dans lesquels il y a puisé ses racines artistiques. Et elles sont sacrément belles, ses racines car elles mélangent les styles et se jouent des étiquettes. C’est beau à voir et c’est beau à entendre. Il y a que Nick Mulvey est unique et sa magie à lui, elle est unique, aussi. J’ai envie de parler du titre moment of surrender qui m’a littéralement scotchée. Il a débarqué dans ma playlist et il a tout lissé : l’inconfort, la crainte, la colère, aussi et toutes les choses du quotidien un peu chiantes. Les doutes, ils ont été balayés. Parfois, dans la vie, il y a des moments moins sympas, des moments d’inconfort qui rendent tout difficile. Et Nick Mulvey, lui, il s’est pointé dans mon casque audio et il y a mis exactement ce qu’il me fallait pour traverser la tempête et espérer le ciel bleu. Il a lissé mon monde, d’un coup d’un seul et il y a mis la plus belle des promesses, la liberté. Ce titre-là, il tient quelque chose : Il commence avec une intro de grésillement de feu ; ça fait qu’on ne comprend pas de suite ce qu’il se passe. J’aime bien les intro un peu étonnantes, celles qui sortent du lot et qui nous rendent plus attentifs. Arrive ensuite la guitare et cette voix profonde qui raconte. C’est triste, au début. Il y a quelque chose de nostalgique dans le son, quelque chose qui nous plonge au-dedans et puis, les percussions débarquent et là, ça prend une autre tournure. C’est plus si triste, ça sent la renaissance, la liberté absolue… les racines enracinées, la redécouverte de soi, quelque chose qui se rapprocherait des grandes plaines, de l’air frais sur le visage et d’un monde entier qui s’ouvre à notre regard. Dans ce son-là, il y a les mélanges, des sonorités africaines et de la folk américaine qui communie. Il y a que les couches sonores ne font que se superposées tout au long du titre pour atteindre une apothéose pleine de vie, de beauté et d’espoir. Et c’est subtilement mené de sorte qu’on ne la sent pas venir. C’est beau. Très beau. Cette image froissée que la voix fait renaître et qui donne la force qui nous manquait pour faire sans elle, après.
Je l’ai dit et je continue de le dire, Nick Mulvey est un magicien du son et pour s’en convaincre, s’il fallait encore le faire, après moment of surrender j’ai envie de parler du titre dancing for the answer qui a été longtemps un titre que j’ai écouté en boucle pour le bien qu’il faisait à l’intérieur. L’intro, même après plusieurs écoutes, continue de me faire un effet de fou. D’abord les notes à peine susurrées, comme un murmure, puis les voilà qui se renforcent ; on les habille d’autres sons et on se joue du tempo. La guitare, elle, se transforme en percussion. Le riff est tellement ancré qu’on oublie même qu’il n’était pas là au début, ça dure un petit moment. A la première écoute, c’est presque trop long, trop répétitif, ça créé une tension. A la deuxième écoute, c’est cette tension qu’on trouve génial. Tout est agencé pour créer le désir d’écoute : On est là et on attend. On attend la voix. Il y a une sorte de curiosité, même si musicalement ça se suffit et que le titre entier aurait pu être fait de ces sons qui s’entrechoquent et se répondent. Malgré tout, il y a un manque, une attente et en même temps, on la sent proche, en fond sonore comme si elle avait toujours été là. On sait qu’elle va arriver, on la découvre, on la devine. Et là, 3 minutes 19 après avoir lancé le titre, elle arrive et elle sublime la totalité du titre. Nick Mulvey est un magicien. Un vrai et véritable magicien du son. J’ai envie de citer la famille folk planante qui s’étendrait de Junip à Volcano Choir en passant par the Lumineers mais chez Nick Mulvey c’est plus ancien, plus tribal, plus psychédélique, aussi et on y sent une influence Jazz, absente de tous les autres. Bref ce mec-là fait de la musique comme personne et chercher à le ranger quelque part ce serait perdre l’étincelle de magie qui irradie dans sa musique. Et cette magie-là, il ne faut pas la perdre parce qu’elle fait un bien fou au monde qui l’entoure. Elle est entrée au-dedans, comme souvent dans mes coups de cœur, mais là, elle y est restée et elle y a mis une couche en plus, un supplément d’âme qui rend l’instant plus beau, plus vivant, aussi.
Je conseille donc fortement le titre Moment of Surrender et le sublime titre Dancing for the answer pour la magie de Nick Mulvey !
Discographie :
2012 :
1er EP The Trellis (Fiction records)
2013 :
Ep Nitrous
EP Fever to the form
2014 :
First Mind 1er album (fiction records)
2017 :
Wake up now (fiction records)
