Il y a des titres qui font quelque chose au-dedans, des titres qui, une fois écoutés, semblent avoir toujours fait partie de notre vie. Un peu comme des amitiés dont on ne parvient plus à se souvenir des premiers jours tellement c’est puissant et tellement ça semble avoir toujours été là. Le titre Renegade de Dylan LeBlanc, c’est exactement ça ! Je pourrai vous dire que c’était une découverte, comme d’hab, au hasard des liens YouTube quand tu pars à la recherche de son parce que tu as écumé les derniers et que tu les as séchés à force de les avoir écoutés à outrance (n’est pas tarée qui veut, ma foi). Je pourrai vous dire que j’ai cliqué sur play sans trop y croire pas fan de l’arrêt sur image de la vidéo, sensée pourtant, donner envie. C’est con hein… je sais… très con mais je me rends compte que je le fais de façon complètement inconsciente. C’est l’arrêt sur image qui me donne envie d’écouter. Ça me dérange toujours de le dire parce que ça voudrait dire que le désir vient d’abord du visuel. C’est peut-être pour cette raison que j’assume qu’à moitié et qu’après avoir cliqué sur play, je change d’onglet…. N’empêche, je l’ai fait avec ce titre et ça a pris trois secondes top chrono pour me faire revenir dessus. Parce que je n’en revenais pas de cette intro année 80 ! Je n’aime pas parce que les années 80 sont trop connotés et que ça ne dit pas ce que j’ai ressenti. On va parler de la pop année 80, façon Sting, façon REM, on va dire fin année 80 comme ça, c’est réglé. Alors est-ce que c’est parce que ce son semble tellement vieux que j’ai l’impression de l’avoir toujours entendu ? Je ne crois pas. C’est plus subtil que ça, en vérité. Je pourrai vous dire combien ce son a tiqué en moi, combien cette voix a résonné au-dedans mais c’est plus que ça. Bien plus. Il n’a pas fait que résonner, il est entré en résonnance avec mon dedans, elle est con cette phrase mais elle est tellement vraie que je l’assume complètement. Ce son, il m’a fait voyager, il m’a fait quitter mon appart’, les factures, les trucs chiants et la vie du quotidien. Il m’a embarqué au volant d’une cadillac sur des routes désertes où les seules lumières qui éclairent l’horizon ce sont les maisons qui défilent à travers la fenêtre. Il m’a embarqué un soir d’été, dans une bagnole où l’air nocturne et frais décolle les cheveux de la nuque et soulage le corps de la chaleur du jour. Une voiture qui file dans la nuit avec en fond sonore Renegade de Dylan LeBlanc et ça, c’est mon image à moi de liberté. Une voiture, la nuit, l’air frais et l’idée qu’on peut aller où on veut et qu’il n’y a pas de contrainte. Voilà ce qu’a fait le titre Renegade chez moi, il a déversé un vent de liberté qui m’a submergé. Je l’ai écouté en boucle, ce titre d’abord pour cette intro géniale mais surtout pour cette voix incroyable qui vient l’air de rien se faufiler à la 16ème secondes et qui vient ajouter une profondeur de dingue à ce son d’un autre âge. Il y a que ce son est à écouter pour comprendre ce que je dis, dans le fond. La magie, elle ne s’explique pas, elle se ressent.

Du coup, fascinée, et c’est le mot, je suis allée m’intéresser à ce type capable de tant de chose sur un titre et j’ai découvert qu’il avait démarré sa carrière en 2010 à 20 ans, qu’il avait un peu merdé à un moment donné en se baladant dans une vie pas jolie jolie et qu’à force d’alcool, il avait un peu foiré. Mais voilà, un type capable de créer autant sur un titre, il ne peut pas foirer… du coup, il a fait un p’tit boulot sur lui et il a débarqué tout neuf et tout sain avec un nouvel album dont est tiré le titre Renegade. Et là, ça m’a scotchée… parce que, ouais, c’est bien ça, mon impression : une renaissance, un truc qui dit que la vie est bien plus que ce qu’on en faisait et qu’on est capable de tout si on le veut. Un truc qui dit de suivre ses rêves, même ceux qu’on est seul à connaître, que rien n’est figé et que tout est à faire. Bref, ce titre-là est à écouter si t’as le moral pas au top et que t’es un peu coincé dans ton quotidien parce qu’il fait sacrément du bien.  Donc je disais, je me suis intéressée à son parcours, à ces albums sortis en 2010, 2012, 2016 et le fameux dernier en 2019. J’ai découvert qu’en fait, il était surtout folk. Et c’est peut-être là que j’ai saisi ce qui me fascinait tant dans le titre écouté parce que je ne suis pas particulièrement preneuse de pop, pour être sincère. C’est surtout sa voix, le mélange et tout ce que ça dit. Bref, moi beaucoup aimer Dylan LeBlanc !

Du coup, vous l’aurez compris, je mets à l’écoute le titre Renegade tiré de son album du même nom sortie en 2019 et labellisé ATO records qui est, s’il fallait le préciser, un gage de qualité !