Les Hivernales a débarqué sur Nyon il y a 10 ans et squatte avec succès pas mal de bars et de scènes de la ville. De quoi découvrir les salles de Nyon, donc ! Sur les 13 scènes proposées, une seule est payante ; celle de la salle communale. Ce festival se déroule sur 4 jours à la fin du mois de février et c’est plutôt cool quand on sait la période assez creuse en termes de festivals. Il nous propose en plus une belle programmation musicale avec quelques perles à découvrir.
Nous on s’y est pointées en 2012 pour Christine and the Queens. Vane, fan absolu de son début de carrière, a lancé le mouvement en mode « Elle, il ne faut pas la louper ! » et on s’est pointées un soir de février sans trop connaître ni la salle, ni le festival.
C’était à la parenthèse, on se souvient parce qu’on a passé sous la voûte en pierre et on est descendues dans cette salle magique, genre ancienne cave au plafond voûté. Un truc jamais vu
et qui nous a emballé comme jamais. Ça avait un charme fou, ce petit bar et cette scène dans le fond de la salle. Et tandis qu’on admirait la salle avec un sourire niais, elle est arrivée, juste derrière nous en s’excusant pour passer.
Elle, c’est Christine and the Queens (oui, à l’époque, elle était toute seule) et vu qu’elle n’avait pas encore sortie son album, elle est arrivée à la cool, en se faufilant dans le public pour atteindre la scène et pour les fans des premières heures ça avait quelque chose de magique.
Le concert a commencé et c’était juste génial de la voir, là, devant nous et elle donnait tout, elle s’est même pointée au milieu de la foule pour danser. C’était son grand truc, ça et ça avait quelque chose d’un peu effrayant, il faut l’avouer. Effrayant parce que quand le coup de cœur a atteint son apogée, il y a quelque chose d’un peu intimidant dans la proximité avec l’artiste mais ça donnait un vrai truc cool de la nana accessible qui ne se prend pas la tête et qui veut danser avec les gens.
Il y avait pas mal de gens dans cette salle, des gens qui comme nous l’avait connu sur le net à travers ses premiers EPs et c’était vraiment chouette d’être là, tous, réunis autour d’un même amour du son. Un son qui n’avait pas encore franchi le pas du grand public. On en était aux prémisses de sa carrière et on s’est tous un peu sentis privilégiés d’être là, à l’écouter et à la regarder.
A la fin du concert, elle est simplement descendue de la scène et a traversé la foule en saluant le public. Elle est même restée sur place puisqu’on a pu s’approcher et demander un petit autographe. Ça l’avait fait rire. On ne devait pas être nombreux à lui faire le coup. On l’avait même recroisée, après, dans le bar où elle était restée boire des verres. On se rappelle ce moment mémorable où on est parties aux chiottes et qu’on attendait que la personne qui squattait sorte enfin et qu’on l’a vu, elle, en sortir et partager deux trois mots. Vane se souvient encore des toilettes où jonchaient, au sol, les quelques paillettes que Christine and the Queens avait laissé derrière elle.
Bref, on a passé une soirée mémorable et on n’a jamais cessé de se rappeler ce souvenir-là.
Les hivernales avaient créé un petit évènement dans nos vies en programmant la belle quand elle n’était pas encore connue. Un vrai risque payant pour le festival. En plus, le concert était gratuit et le bar super sympa avec une vraie belle et bonne ambiance. Bref, Les Hivernales nous avait tapé dans l’œil et on s’est toujours promis d’y retourner.
La setlist y a été en